Dans les pays de l’Afrique centrale, l’Eglise est caractérisée par une grande ferveur des chrétiens pendant le culte et leur engagement généreux dans la catéchèse et dans les services paroissiaux. Cependant, on assiste ces dernières années à une islamisation galopante des milieux urbains et ruraux. L’Eglise qui prône le dialogue interreligieux doit néanmoins, faire face aux méthodes de recrutement pernicieuses des jeunes par des groupes musulmans, à la tentation des familles à accepter des offres sociales conditionnelles face à la pauvreté croissante et enfin, à l’implantation accélérée des mosquées, favorisée par certaines autorités administratives.

Déjà, depuis plus de deux décennies, l’Afrique centrale est envahie par des sectes évangéliques d’origine pentecôtiste qui recrutent parmi les chrétiens catholiques et offrent une catéchèse réductionniste et peu soucieuse  d’une pratique spirituelle saine et d’un enseignement social intégral tel que développé par l’Eglise.

Par ailleurs, la première évangélisation de l’Afrique Centrale n’a pas suffisamment consacré la prééminence  de la foi et de l’évangile sur les croyances traditionnelles et les coutumes. C’est surtout sur ce chapitre que se justifie le besoin de la nouvelle évangélisation.

Enfin, les frontières de trois pays de l’ACEAC  sont constamment les témoins de mouvements massifs des populations causés par la pauvreté et l’insécurité récurrentes.  Accompagner ces migrants dans leurs besoins spirituels et sociaux constitue un autre défi pastoral qui n’a reçu que peu d’orientations formelles de la part des conférences épiscopales des pays membres.